Publié sur LinkedIn, 28 juillet 2024.
On peut aussi apprendre de ses succès.
Il serait utile – et là aussi inventif – d’engager un retour d’expérience sur cette cérémonie d’ouverture saluée urbi et orbi comme “Magique”. Là aussi, la France pourrait intéresser et étonner le monde.
Cela supposerait une réflexion attentive à la méthode :
– Quel objectif, quelle mission ?
– Quel dispositif et quels processus ?
– Quels écueils éviter ?
– Quels délais ?
– Quels partages et valorisations, y compris à l’international ?
– Quels moyens ?
Méthode : car il ne faudrait pas se noyer dans la complexité et l’ambition d’un tel projet. Certes, cette fois, on ne risquerait guère le refus de contribuer à l’exercice (« La victoire a cent pères », comme l’a dit JFK), mais on pourrait tout de même s’exposer à des immodesties débordantes, des auto-congratulations un peu trop exclusives, des conclusions expéditives, des questionnements par trop limités.
(Il resterait à l’évidence des dimensions qui devraient rester dans la discrétion car on ne vit pas dans un monde d’agneaux sautillant dans l’onde pure).
Peut-être, à titre d’idée très préliminaire à discuter et approfondir, pourrait-on suggérer à chaque acteur concerné de commencer à travailler sur quelques lignes de questionnement :
1°) Les conditions de base de la réussite d’un projet aussi pharaonique :
– les compétences de référence qui ont été mobilisées, et le travail, la constance dans la durée, l’organisation, que la tenue du projet a supposé ;
– les efforts qui ont été déployés pour assurer la meilleure coordination entre les innombrables acteurs concernés ;
– les exigences mises en application en matière de communication.
2°) Les aptitudes inhabituelles qui ont été déployés pour traiter un niveau de complexité extrêmement élevé sur nombre de dimensions critiques (à commencer par la sécurité, mais bien au-delà) :
– en matière opérationnelle ;
– en matière de coopération ;
– en matière de communication.
3°) Les inventions hors-cadre pour faire face à des défis jusque-là « impensables » :
– comment elles ont été pensées, traduites en action, déployées ;
– les résistances qu’il a fallu dépasser, et comment cela a pu être fait ;
– les facteurs déterminants qui ont permis ces sauts inventifs, et leur intégration dans les dispositifs plus habituels.
4°) La prise en compte spécifique de la “surprise” :
– avant l’événement, quelle organisation, quel traitement ?
– à l’approche immédiate de l’événement.
5°) Les questions en suspens…
Cela nous changerait avec les difficultés massives que l’on rencontre quand on doit tirer des enseignements et des pistes de progrès après un épisode malheureux. Profitons de cette belle réussite pour apprendre et partager à l’international.
Un projet vivifiant.