Très utilement, Didier HEIDERICH vient de reposter le texte de Patrick Trancu, CBCI, Chiara Munno et Irene Proto “IA and Disaster Management »: https://lnkd.in/eqnmqJFm
Le texte expose de très nombreuses pistes aussi puissantes que diversifiées qui pourront aider les centres opérationnels à traiter les sauts de complexité qui nous attendent.
En rebond, quelques questions alors que nous en sommes encore aux premiers pas de cette révolution :
0. La clé du texte tient en ces mots : « a collaborative tool ». Il ne faudrait pas que l’outil – décisif pour dompter la complexité phénoménale des “données” – finisse par engloutir réflexion en recul et capacité de pilotage. Comment ne pas se laisser dépasser et fasciner par l’outil ?
1. Les crises majeures, désormais, poseront de redoutables problèmes stratégiques. En quoi l’IA peut-elle aider spécifiquement les étages exécutifs ?
2. Les étages exécutifs sont-ils préparés à piloter des ensembles opérationnels considérablement renforcés par l’IA ? Ou seront-ils rapidement relégués au rang d’observateurs, en charge de diffuser un narratif qui leur sera dicté par les salles opérationnelles ?
3. Les étages exécutifs sont-ils préparés à faire œuvre d’invention pour ouvrir des routes jusque-là impensées ? À repérer ce qui, dans les résultats produits par l’IA, pourrait être biaisé par les visions et hypothèses qui sont à la base de la construction de l’outil ? À piloter les demandes à faire à l’IA pour éclairer les sauts décisionnels à opérer ?
4. Quelles organisations, quelles cultures décisionnelles, quelles préparations personnelles et collectives pour opérer dans le foisonnement hors échelle des données, dans l’inconnu, et dans des environnements aux enjeux existentiels ?
Ce ne sont là que quelques questions, à traiter parmi bien d’autres, pour que l’IA soit bien un « collaborative tool » fécond, et ne devienne pas un substitut à la fois tentant et piégeant.