Ce sont là, Matthieu LANGLOIS, les seules perspectives fécondes. D’autant plus indispensables que, désormais, tout écart a pour théâtre un environnement systémique de plus en plus en surfusion. Cela suppose un courage intellectuel et organisationnel hors des sillons convenus. Bien au-delà des préceptes rabâchés de « gestion » et de « communication » de crise. Cela suppose des initiatives décisives, des cultures organisationnelle repensées, des préparations réinventées, à commencer pour les niveaux exécutifs, etc. Pour l’heure, on en reste le plus souvent à peaufiner des « continuités d’activités », certes nécessaires, mais qui ne sont plus en phase avec les défis existentiels de l’heure. Qui aura la détermination d’opérer les ruptures créatrices vitales ?
Matthieu LANGLOIS : Tout ceux qui ont piloté des crises le savent: nous ne pouvons pas parler de #gestion de #crise uniquement sous l’angle de la préparation si exigeante soit elle.
On doit impérativement mettre en place les outils pour apprendre de nos échecs et de nos erreurs: #RETEX. Malheureusement le drame de Nanterre le montre. Dans l’urgence et la crise, une procédure, des techniques, l’humain ne sont pas sans #risque . Nous ne devons pas avoir peur de nos failles mais savoir créer une dynamique d’apprentissage. En parallèle du temps de l’enquête et du temps juridique, une démarche managériale doit garantir la cohésion et la responsabilité collective.
Une analyse de l’ensemble de la procédure (j’intègre les facteurs humains) et une volonté farouche de la hiérarchie de tirer l’ensemble du collectif non pas vers la punition mais vers l’amélioration collective sont indispensable pour ne pas subir les crises.
Une pensée pleine de confiance à tous les policiers et gendarmes sur le terrain.
#Patrick Lagadec
#Blaise Agresti
#RETEX
#crise