Publié sur LinkedIn, 21 juillet 2022.
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OCTOBRE 2022
Le bilan de la saison feux de forêts était bien sombre. Des dizaines de milliers d’ha en Europe disparus. Le continent avait tenu grâce à l’héroïsme, à la compétence, à l’acharnement des Soldats du feu, sur terre et dans les airs. On avait frôlé des désastres humains à de nombreuses reprises. Ils n’avaient été évités que par la solide préparation des Sapeurs-Pompiers, car ces situations terribles ne se laissent pas maîtriser par des amateurs ; et par des appuis nationaux
massifs et gérés tout l’été.
Mais il était évident qu’on ne pouvait continuer à travailler ainsi. Les forces de sécurité civile devaient être considérablement renforcées car le climat ne ferait pas de cadeau.
RUPTURE
Bien davantage : une réelle rupture capacitaire était cruciale, à l’échelle continentale. La France et l’Italie proposèrent à Bruxelles de doter le continent d’une force multinationale à la hauteur des défis du climat. Non seulement les feux, mais les inondations, les tornades, etc. Entre autres initiatives : une véritable force aérienne d’une centaine d’appareils haut de gamme, des dispositifs de type UISC à l’échelle européenne, des préparations commune singulièrement musclées comme la France le fait déjà avec l’École d’Application de la Sécurité Civile à Valabre.
Et, au-delà, des accords extra-européens, notamment avec l’Australie pour une mutualisation des moyens (et des achats).
Immédiatement, les tirs de barrages furent nourris. Les pays « frugaux » firent savoir que les pays Club Med n’avaient qu’à se débrouiller avec leur climat et leurs budgets. D’autres firent savoir que tout ce qui serait mis dans la lutte serait soustrait à la mutation énergétique et à la décarbonation. D’autres encore, les plus nombreux, s’accrochèrent au principe que, même si innover est certes nécessaire, il ne faut jamais rien faire la première fois. Bref, l’Italie, la France, le Portugal furent priés de ne pas déranger.